09/07/2020

L’USEP-SV salue la nouvelle ministre et appelle à une relance par la culture

L’USEP-SV salue l’arrivée de Madame Roselyne Bachelot à l’occasion de sa nomination en tant que ministre de la Culture et lui adresse ses vœux de réussite dans ses nouvelles fonctions.

Si ses premières déclarations expriment une intention d’être « la ministre des artistes et la ministre des territoires », l’USEP-SV veut également rappeler les décisions prises par son prédécesseur attendues par la profession, de la levée de la réserve de précaution appliqué au ministère, et en premier chef au programme dédié à la création artistique. Depuis le début de la crise sanitaire, l’USEP-SV réclamait cette mesure qui, plus que les années précédentes encore, s’imposait dans le contexte lié à la crise sanitaire. Cette annonce soulage tous les opérateurs du service public du spectacle vivant et les mobilise encore plus dans le travail nécessaire de reprise d’activités. Ces moyens sécurisés seront notamment déployés au service des équipes artistiques et des missions qu’elles portent à ce titre.

Le dégel est aussi un signal adressé par l’État aux collectivités territoriales qui, devant les difficultés qui sont les leurs, tendent, ici et là, à revenir sur les engagements qu’elles avaient pris au début de la crise de maintenir et verser intégralement les subventions aux opérateurs culturels.

L’USEP-SV se réjouit également de la mise en œuvre du plan « Théâtres », de surcroît conditionné a minima par la garantie d’une stabilité des engagements budgétaires et politiques des collectivités territoriales. L’USEP-SV souhaite cependant que la transparence de mise en œuvre de ces mesures nouvelles soient garanties à l’échelle des DRAC.

Nous notons avec satisfaction l’annonce de la nouvelle ministre de la Culture, d’États Généraux des Festivals, et serons présents et contributifs dans le cadre de leur mise en œuvre.

Nous souhaitons aussi qu’un plan de grande ampleur puisse être prévu pour chaque discipline, dans les dispositifs de droit commun du ministère de la Culture.

Pendant cette période d’alternance, notre union intersyndicale tient à rappeler que, loin d’être sortis de la crise, les adhérents que nous représentons s’inquiètent en effet des pertes financières à venir : pertes de billetteries, pertes de mécénats, augmentations des dépenses liées à la mise en œuvre des mesures sanitaires, dépenses accrues par le besoin de répéter en période estivale, programmations en espace public démultipliées et sans recettes, etc.

L’attention à porter aux équipes artistiques, par définition les plus fragiles dans notre secteur, et au respect de l’égalité entre les femmes et les hommes, doivent être rappelés.

Nous attirons votre attention à propos des dernières annonces, présentées dans le cadre du PLFR3, bien que significatives, oublient un aspect majeur pour le secteur culturel : celui de la trajectoire budgétaire pour les collectivités territoriales. La politique culturelle de l’État importante dans sa mission prescriptrice et régulatrice, ne doit pas éluder le fait historique décentralisé : 70 % des budgets publics en faveur de la culture le sont par les collectivités territoriales. Les mesures annoncées agrègent des choses de nature fort différentes et négligent cet aspect. Il ne peut y avoir de plan de relance pour la culture sans une trajectoire financière stabilisée et garantie au profit des collectivités territoriales. Cela doit faire partie du plan qui sera présenté à l’automne.

Nous profitons enfin de ce communiqué et de la prise de fonction de la nouvelle ministre pour exprimer notre inquiétude concernant la mise en œuvre de « l’année blanche » dont nous sommes sans nouvelles depuis deux semaines.