08/02/2018

Communiqué de presse SNSP : Vers un observatoire d’une toute petite partie du spectacle vivant ?

Selon un article du monde en date du 5 février dernier, nous apprenons que le ministère de la culture a enfin choisi un opérateur (Capgémini) pour créer et mettre en œuvre un observatoire des arts de la scène : nous saluons cette avancée.

Cet observatoire, mis en place en application de la loi LCAP et dont les modalités de mise en œuvre ont fait l’objet de nombreuses réunions de concertation avec les syndicats du secteur, serait mis en place en trois vagues : les structures labellisées ou conventionnées, les théâtres privés et enfin les structures déclarant leur chiffre d’affaires au CNV.

La majorité des scènes publiques permanentes ou festivalières du territoire semble donc, à ce stade, avoir été oubliée : pourquoi ?

Ces dernières, qui représentent à elles seules environ a minima 2.000 lieux et autant de festivals, maillent l’ensemble du territoire et constituent selon toute vraisemblance le plus important champ de diffusion, comme l’a réaffirmé récemment l’ancien directeur de l’ONDA sur les ondes de France Culture.

Elles sont présentes dans tous les territoires au plus près des populations et notamment dans ces fameuses zones qualifiées de « blanches » par Madame la Ministre de la Culture.

Mais il semble qu’il n’y ait aucune volonté de les prendre en compte, ce qui est pour le moins curieux au moment où la ministre annonce de nouveaux pactes territoriaux et des progrès à accomplir sur la diffusion des spectacles : est-ce une erreur de diagnostic ou une volonté politique ?

Partant, le ministère n’aurait aucune visibilité quantitative et encore moins qualitative des espaces de création et diffusion existants partout en France, hors ceux qu’il connait déjà par ses propres soutiens.
Une énième observation partielle ou parcellaire ne serait quasiment d’aucune utilité et s’ajouterait simplement aux nombreuses études déjà existantes.

C’est pourquoi le SNSP réaffirme son attachement à une observation globale et exhaustive du spectacle vivant, ce qui est tout à fait possible à l’heure du numérique et parfaitement démontré dans le rapport du Ministère la Culture consacré à la billetterie de novembre… 2012 !

Paris, le 8 février 2018