03/04/2012

2 avril 2012 : intervention de Michel Lefeivre lors du concert Manifeste de l’Orchestre National d’Ile de France

Cher Guy Dumélie, Chère Fabienne, Chère Catherine, Chers amis musiciens, chers tous,

Le SNSP que je préside tenait à être présent ce soir à vos côtés, pour vous manifester notre entier soutien, mais aussi notre colère.

Le réseau des théâtres de Ville et de festivals que nous représentons (et j’associe à mon intervention nos amis de France Festivals) est le partenaire naturel de l’ONIF et nos adhérents d’Ile-de-France sont très nombreux à vous accueillir chaque saison et ce depuis la création de l’orchestre.

Cet orchestre, nous l’avons vu sous la conduite de différents chefs, dans des lieux parfois improbables, aller au-devant d’un public très large, présenter des œuvres parfois réputées difficiles, mais toujours avec le succès que l’on sait. Ainsi, c’est en grande partie grâce à vous que nous menons à bien nos propres missions de service public d’accès du plus grand nombre aux œuvres musicales.

Alors, nous ne comprenons pas cette mesure de réduction inouïe qui vous frappe : cela n’a aucun sens !

  D’abord dans son volume : -33%

  Ensuite dans la méthode : quel mépris pour votre travail, pour la Collectivité qui vous soutient, alors que nous réclamons depuis des années une meilleure collaboration entre l’Etat et les Collectivités territoriales.

  Enfin, sur le fond : comment l’Etat peut-il co-piloter un projet artistique qu’il a lui-même agréé, en s’en désengageant en grande partie et brutalement ?

Bien sûr, cette attaque budgétaire contre votre orchestre n’est malheureusement pas isolée : d’autres intervenants l’ont déjà évoqué ou l’évoqueront.

Mais peut-on parler de « politique culturelle », avec ces fichus mandats de révision, d’origine purement comptable ?

Et y avait-il trop d’argent dans la moitié des DRAC pour qu’elles en reversent à l’autre moitié ? Assurément non !

Notre sentiment, c’est que tout cela n’est ni raisonnable, ni convenable.

C’est pourquoi le SNSP est résolument à vos côtés, disponible pour se battre ensemble et avec beaucoup d’autres, et poursuivre cette mobilisation entamée le 24 février, le 19 mars et ce jour le 2 avril, pour obtenir le rétablissement de vos moyens. Merci.

Retrouvez la pétition ici